Dans une conférence faite devant les élèves d’Audencia, André Comte-Sponville rappelle les 4 vérités suivantes :
* le but d’une entreprise est le profit
* pour faire le meilleur profit possible il faut avoir les meilleurs salariés
* les meilleurs salariés ne se contentent pas d’un bon salaire, mais ils veulent prendre du plaisir, s’épanouir dans leur entreprise, bref être heureux.
D’où sa conclusion à la fois simple et révolutionnaire : les entreprises vont être amenées, pour réussir, et en particulier face aux nouvelles générations plus hédonistes que leurs ainées, à investir dans le bonheur de leurs collaborateurs !
Voici une version courte de ses conclusions:
“Diriger une entreprise n’est pas un métier technique, c’est d’abord traiter l’autre humainement”.
Il nous propose, dans la foulée, une nouvelle définition du dirigeant d’entreprise : “Un dirigeant d’entreprise c’est avant tout un professionnel du désir de l’autre. Professionnel du désir du client, c’est ce qu’on appelle le marketing. Professionnel du désir des salariés : c’est ce qu’on appelle le management.”
“Le travail n’est pas une valeur morale, c’est pourquoi il doit avoir un sens”, rappelle-t-il dans sa conférence. Et de conclure qu’il est essentiel que les managers créent les conditions nécessaires pour que leurs collaborateurs soient heureux mais également que ces managers soient eus-mêmes heureux. “Le bonheur est, dit-il, une qualité professionnelle indispensable”.
Voici la version complète de la conférence (1h35) sur “Sens du travail, bonheur et motivation, philosophie du management”
En conclusion : “Professionnel du désir de l’autre” une formulation inhabituelle mais très parlante. Quels enseignements concrets en tirer sur le terrain ?
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