Comme pour tout processus nouveau, la mise en place de l’intelligence collective peut présenter des pièges et des dérives. Les points sur lesquels il convient de rester vigilant sont les suivants :
Le niveau de confiance : en tant que manager, soyons attentifs au fait que la parole circule et que les membres d’un groupe osent s’exprimer et dire vraiment ce qu’ils pensent.
La rapidité de circulation des informations et des prises de décision : veillons à ce que les discussions avancent ; les longs débats ne menant à rien et les décisions confuses finissent par démotiver tout le monde.
L’ouverture aux autres : le groupe peut se tromper. Il arrive que certains groupes, persuadés d’avoir raison, dénigrent l’avis des experts.
La vigilance sur la pression de conformité : l’acceptation passive au niveau du groupe de décisions dont chacun se doute qu’elles sont erronées, peuvent mèner à des catastrophes. Un exemple fameux de ce genre de problème est l’accident de la fusée Challenger.
N’oublions pas que la mise en place d’un processus d’intelligence collective demande du temps. Elle n’apparaît pas du jour au lendemain, ni par miracle. Soyons patients et déterminés, encourageons les membres du groupe à se connaître pour commencer à « penser ensemble ». Les conflits, les oppositions de personnalités, peuvent bien sûr surgir, il n’y a pas de mal, c’est un phénomène normal. Il s’agit juste de les accueillir et d’apprendre à les gérer de façon positive. Les moyens existent et sont efficaces (voir notre blog « Mieux vivre avec ses émotions »).
Pour en savoir plus, lire également l‘article de Olfa Zaïbet-Grèselle duquel je me suis inspiré.
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