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Transmission des savoirs entre générations

Des problèmes d’incompréhension ou de distance surviennent souvent entre les jeunes de la génération Y et les salariés de la génération des baby-boomers sur le point de prendre leur retraite. En particulier lorsqu’il s’agit, pour ces derniers de transmettre leurs compétences aux premiers. J’ai lu récemment une chronique très intéressante sur le sujet écrite par Marc Raynaud pour le Journal du Net. En voici quelques points-clés :

  1. La transmission n’est pas automatique : il ne suffit pas de demander à un collaborateur de transmettre ses savoirs à un jeune et de les faire travailler ensemble pour que ça arrive. La capacité à transmettre n’est pas un savoir inné, certains y sont beaucoup plus doués que d’autres. Rappelons-nous qu’un expert ou un bon chercheur ne font pas forcément de bons professeurs.

  2. Apprenons à mieux nous connaître : favorisons la connaissance par les générations seniors de la nouvelle génération et de ses modes d’apprentissage complètement différents pour que les premiers puissent transmettre leur savoir-faire aux seconds. En effet, il est capital d’adapter la pédagogie utilisée à ces jeunes qui sont habitués à trouver toute l’information qui leur est nécessaire, de façon immédiate et sans avoir besoin de la stocker ni de la mémoriser !

  3. Interrogeons-nous sur les compétences vraiment pertinentes en fonction des changements de l’entreprise : transmettre le “métier” tel que nous l’avons nous-mêmes appris n’est utile que pour certains cas très isolés. Il s’agit de donner la priorité à l’apprentissage des compétences indispensables à l’entreprise de demain, avec l’humilité nécessaire pour reconnaître qu’une grande partie de ce que nous avons appris ne sera pas forcément utile dans le futur. Il est capital de commencer par en parler avec les jeunes, et de se mettre en phase avec ce dont ils ont besoin.

  4. Assurons-nous du rôle actif des managers de proximité : la préservation et le développement des savoirs dans une entreprise est une donnée stratégique. Il est indispensable que les managers de proximité veillent à créer des conditions optimales d’apprentissage, en particulier en ce qui concerne la transmission des savoirs et des savoir-faire entre les différentes générations.

  5. N’oublions pas qu’une transmission réussie des savoirs n’est pas à sens unique. C’est une succession d’allers et de retours, d’échanges et d’interactions. Les jeunes peuvent contribuer à la rénovation des savoirs des seniors, et apporter des éléments nouveaux et non explorés jusque là.

L’intégration et l’échange entre plusieurs générations offrent la possibilité de créer de la richesse au cœur des entreprises ; il serait dommage de s’en priver.

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